Nasserddine Etienne DINET : « le legs du papillon » Par Mohamed-Seddik LAMARA*

Publié le par LAGHOUATI

Nasserddine Etienne DINET : « le legs du papillon »

 

Par Mohamed-Seddik LAMARA*

 

On ne se lassera jamais de revisiter le merveilleux parcours de Nasserddine Etienne DINET. Le musée dédié à sa mémoire et aménagé dans son antique demeure lovée au cœur du séculaire quartier « Loumamine » de la cité du bonheur, Boussaâda, conte pour l’éternité la vie et l’œuvre combien riche de ce peintre orientaliste.

Tombé sous le charme fatal de cet éden dont la sérénité et le vécu de ses habitants ont inspiré la plupart de ses magnifiques toiles, Dinet qui avait, en 1884, fait son premier voyage dans le sud algérien en compagnie d’entomologistes européens, dans la région de Bousaâda, à la recherche d’une espèce rare de papillon ayant jeté son dévolu dans les biotopes oasiens, était loin de se douter que cette virée scientifique, allait susciter en lui un implacable ensorcellement.

Le 17 février à l’occasion d’un voyage familial à Boussaâda, le hasard a fait que, le même jour, était donné le coup d’envoi - dans l’enceinte éponyme – des travaux de l’atelier annuel (deuxième édition à caractère national), consacrés à la vulgarisation de la vaste œuvre plastique de Nasserddine Etienne DINET.

Je ne pouvais rater une telle occasion pour nous y rendre, mon épouse et moi. Elle nous a offert l’heur de nous immerger dans le prestigieux passé de l’artiste.

 

L’assistance, o, combien prévenante des guides, des responsables du musée, des nombreux militants « beausaristes » et autres fans « Dinetistes » nous ont permis de nous imprégner des fastes de son séjour dans cette ville d’adoption.

La manifestation a été rehaussée par la présentation au niveau de la salle N° 2 des travaux de l’émérite sculpteur palestinien, résidant à Boussaâda, Salem ZAKARI (voir photos).

Un grand bravo pour l’encadrement de cet évènement artistique et culturel véhiculant une galaxie de nobles messages en l’honneur du beau et du vrai, de l’authentique et des œuvres pérennes.

L’intitule de l’atelier - « le legs du papillon » -, à lui seul, résume la passion suscitée par Boussaâda sur Etienne Dinet. Par l’entremise de la quête d’un éphémère lépidoptère, il était tombé dans les rets soyeux de la cité du bonheur où, après avoir étrenné sa conversion à l’Islam en 1908, il repose pour l’éternité aux côtés de son inséparable ami Slimane Benbrahim (il avait effectué avec lui, en 1929, le pèlerinage à la Mecque) dans un mausolée au blanc immaculé, en contrebas de djebel Kerdada.

Un papillon à saluer bien bas ! Loin d’être « volage », il a réussi à « ferrer » dans l’oasis enchanteresse un Dinet que d’aucuns parmi ses coreligionnaires de l’autre rive, croyaient…indomptable. Vrai, la vie sait jouer de ses secrètes confluences pour sublimer le hasard au détriment des rendez-vous les plus assurés.

 

*Ancien journaliste à l'APS

 

Publié dans Med Seddik LAMARA

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R
Jolie la toile ! Ce peintre avait un véritable talent. Merci pour cet article !
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