Laghouat, la bienheureuse

 

" Laghouat la bienheureuse, la ville blonde, comme sortie des Mille et Une Nuit…J’en ai conservé une vision flamboyante et inoubliable de terrasses blanches, de murs roses, de poussière dorée vibrant dans la lumière chaude du Sud. Laghouat est une ville à part tant par son aspect extérieur que par sa vie intérieure. Elle a moins d’originalité apparente que telle ou telle ville du Sud-Constantinois ; mais elle est plus riche d’activité, de tradition et d’histoire plus originale en réalité […]


On sent ici un passé, une civilisation, un art déjà entrés dans l’histoire.
L 'architecture n’est plus primitive et simple comme à Touggourt ou Ouargla : les arcades sont ornées, par exemple, de colonnettes gracieuses et d’un charmant effet. Les maisons sont nettes, régulières, les cafés sont propres et les magasins bien tenus […]

Ce qui est le plus curieux, dans cette ville, ce n’est pas le dehors, mais les
mœurs patriarcales et traditionnelles .Les habitants indigènes, israélites et musulmans sont avant tout des Laghouatis . Il s’est formé entre les familles habitant ce coin de terre depuis trois ou quatre siècles, des liens traditionnels qui font presque, de cette population aux religions si différentes, une vaste famille" Extrait de « Laghouat la bienheureuse »

 

 
par Robert Dournon, in "l’Afrique du Nord Illustrée", 29 juil 1933

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