« Revue Correspondant d’orient du 30 décembre 1920 »(Extraits) posté par M.Chettih-

Publié le par LAGHOUATI

Histoire


Chettih Mohammed


Admirez dans cet extrait le cynisme des autorités coloniales qui après avoir spolié les algériens de leurs terres et de leurs biens parlent d’ «humanité».
Les anciens Laghouatis nous ont parlé de 1920 qu’ils qualifient de « Aam Chaar », et de ce camp à Bouchakeur. Mon propre père m’en avait parlé avec beaucoup de soupirs qui en disaient long ce que les populations algériennes ont vécu lors de cette famine et des maladies qui s’en suivirent typhus, choléra et autres.

« Revue Correspondant d’orient du 30 décembre 1920 »

Alger, 17 novembre. — Les délégations financières ont discuté cet après-midi la question du ravitaillement de l'Algérie en céréales et le problème de la misère, chez les indigènes. Dans un long exposé, M. Abel, gouverneur général, s'est élevé contre les exagérations de certaines affirmations faites à cet égard.

« Il n'est pas exact, a-t-il déclaré, qu'il y ait famine en Algérie. Il y a de la misère sur certains points locaux, notamment dans les départements d'Alger el d'Oran, mais pour l'ensemble du territoire la situation est bonne. On ne peut parler de famine quand sur une population de plus de 4 millions d'indigènes, on en compte 70.000 à 80.000 seulement dans le dénuement, et, à l'égard de ceux-là, l’administration dès le premier jour, fait le nécessaire pour leur venir en aide. Les préfets ont reçu tous les fonds nécessaires pour distribuer des secours de toute urgence. On institue l'assistance par le travail et, dès maintenant dans le département d'Oran, des chantiers de travail sont ouverts. De plus, les délégations viennent de voter un crédit de 20 millions qui permettra de faire face à toutes les nécessités pour le ravitaillement en céréales.
La situation est excellente. D'ores et déjà nous sommes couverts jusqu'en février, et cependant, à un moment, il y a eu des difficultés dans les transports. Grâce aux mesures prises, les céréales arrivent maintenant régulièrement sur les lieux de consommation. »

Alger, 24 novembre. — En même temps qu'il donnait l'ordre aux préfets des trois départements de se rendre personnellement sur tous les points où seraient signalés des foyers de misère indigène, M. Abel, gouverneur général, décidait d'aller se renseigner lui-même sur place. C'est ainsi qu'il effectue actuellement une étude dans la région de Laghouat.
Il est arrivé ce matin, à onze heures, dans ce centre. Il s'est rendu au camp de Bouchekeur, où 1.234 indigènes nécessiteux reçoivent des rations journalières. Il a été très favorablement, impressionné par l'organisation du camp et par la façon dont les secours sont distribués, et il a recueilli de nombreux documents pour fournir à la Chambre des renseignements précis sur la misère dans les territoires du Sud. Il a promis d'augmenter les crédits pour les secours et les avances aux indigènes.

Publié dans Chettih mohammed

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Rappeler de tels faits de l'histoire,est très louable. De nombreux algériens ignorent pareilles péripéties d'un passé pourtant pas si lointain. La colonisation de peuplement de 'Algérie,<br /> constitue la pire des barbarie enregistrée par l'humanité: dépossessions, teeriènnee, déplacements, des populations, actes, genicidaires, enfumades, viols, provocation de famines, déculturation,<br /> esclavagisme par les colons et la liste est encore très longue.  Après tous ses hideux forfaits la france et ses afidés d'hier et daujourd'hui, nous demandent d'oublier. quand bien même<br /> "fafa" reconnaîtrzit ses crimes, notre mémoire nous l'interdirait. je ne suis pzs d'accord avec vous M. Chettih quand vous dites" admirez" On n'admire pas la hideur' on la vomi du tréfonds de nos<br /> tripes. Med-Seddik LAMARA.<br />
Répondre