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Histoire
CHETTIH Mohammed
1850 LE GENERAL DE LADMIRAUT ET BENNACER-BEN-CHOHRA
Le général de Ladmirault était jusqu’en 1851 à Médéa où il dirigeait les forces coloniales installées dans cette ville.
Ben Nacer Ben Chohra, donna du fil à retordre au général de Ladmirault, en allant camper avec toute sa tribu au delà des lignes qui lui étaient assignées par le commandement colonial.
Le général de Ladmirault ne crut voir là qu'un coup de tête et, persuadé qu'il suffirait de mettre en demeure le fugitif d'avoir à rentrer dans les ordres, il fit partir un peloton de vingt-cinq spahis.
Mais cette expédition ne réussit guère, la petite troupe fut dépouillée et Ben Nacer Ben Chohra dit au lieutenant en le congédiant : « il ne te sera fait aucun mal ni à toi ni aux tiens seulement je t'enlève la possibilité de me nuire. Je vous rends ta liberté, mais je garde vos chevaux et vos armes.
Retourne à Médéa. Va dire à celui qui t'a envoyé que Ben Nacer Ben Chohra a décidé d’aller rejoindre celui qui représente la religion et l'indépendance (il s’agit ici de Mohammed ben Abdallah). »
Ce que le lieutenant et ses hommes firent.
L'agitation gagnait du terrain, ce qui obligea le gouverneur général d’envoyer le générai de Ladmirault à Laghouat avec une colonne expéditionnaire de cinq bataillons d'infanterie, de quatre escadrons et d'une batterie de montagne.
La pacification sur les hauts plateaux se faisait peu à peu, mais il était impossible de saisir l'auteur principal de ce mouvement insurrectionnel Ben Nacer Ben Chohra.
Le général De Ladmirault tenta alors de l'amadouer par de bonnes paroles.
Bientôt une correspondance suivie s'engagea entre les deux adversaires. Le général, campé sous les murs de Laghouat. Écrivait:
« Reviens il y a un malentendu ».
Et les courriers se succédaient, emportant toujours de nouvelles concessions du général
« Reviens. Ben Salem n'est plus Khalifa de Laghouat. Ben Salem va être interné dans une ville du Tittery ».
Toute la diplomatie du général De Ladmirault échoua et Ben Nacer Ben Chohra s'obstina à pas revenir, le général de Ladmirault reconnaît que les insurgés échappent à toute action militaire.
Le gouverneur général dit :
« Eh bien alors, qu'il rentre; on n'a pas besoin d'être: à Laghouat avec trois mille hommes pour écrire des lettres! ». . |
