Hommage posthume aux illustres inconnus-par Djamal Soukehal-

Publié le par LAGHOUATI

un remake de l'hommage posthume aux illustres inconnus = Hommage posthume aux illustres inconnus :Pionniers de l'aménagement intégré des parcours.
Hommage posthume à notre ami à tous Saifi Ahmed Salah Ingénieur d'Etat spécialiste en Hydrogéologie, anciennement cadre au DMVGP/HCDS et Commissaire Régional du Centre-Ouest.

À l’image de José Bové député Européen, de son vrai nom Joseph Bové illustre inconnu qui est devenu par ses prises de position et grâce surtout aux médias, une des figures du mouvement altermondialiste. Syndicaliste agricole de la Confédération paysanne et de Via Campesina, il est connu pour ses prises de position contre les OGM et ses actions d'arrachage illégal de plantations OGM. Il n’est devenu ce qu’il est, que grâce à ce mouvement de sympathie de la part de ses concitoyens : les professionnels de l’agriculture qui l’ont soutenu et encouragé à persévérer dans sa lutte.
À la question, que faut-il faire pour faire revivre les bonnes actions de cadres, ouvriers,… qui ont participé un tant soit peu chacun dans sa spécialité, chacun dans la limite de ses compétences à redresser la vapeur et à aiguiller le développement des zones rurales algériennes sur des voies saines.
Sitôt retraités, sitôt morts et enterrés, ils ont été du jour au lendemain mis aux oubliettes.
Pourquoi, nous avons cette tendance typiquement algérienne à effacer tout ce qui est beau, à effacer le travail de nos prédécesseurs, oui pourquoi ? Avons-nous cette manie à oublier leurs sacrifices, oublier leurs compétences, oublier leurs efforts, oublier jusqu'à leur présence parmi nous, oublier leurs amours du travail bien fait, oublier leurs sacrifices, oublier qu'ils ont été nos maîtres, oublier qu'ils nous ont appris à voler….……
« Vivre, ce n’est jamais que reculer pour mieux sauter. » de Jacques Sternberg
« Ne pas reculer fait en quelque sorte avancer. Et l'homme doit apprendre à marcher avant d'apprendre à danser. » de Alexander Pope
Personne n'ignore cet adage qui dit : "Reculer pour mieux sauter..."
Fallait-il raviver le départ dans la douleur à jamais d'une compétence, fallait-il raviver les douleurs de la perte d’un parent, d’un ami cher.
Que les familles des disparus me pardonnent de leur rappeler les pénibles souvenirs de la disparition tragique d’un être cher ; mais que faire ? Je ne pourrais en aucun cas effacer d’un revers de la main, d’un geste les efforts consentis par les disparus qui ont été à l’origine de l’essor d’un monde rural en déperdition.
Ils ont été les pionniers, ils ont été nos profs, ils ont été ce ''catalyseur'', ce ''tremplin'' qui nous a permis d'avancer.
Des idées pèle mêle me taraudent l’esprit depuis le départ de deux amis feux Boulerbah Ahmed autodidacte mort dans un stupide accident de la circulation et du Docteur Maameri Abdelkrim polyglotte spécialiste en aménagement intégré des parcours mort lui aussi d'une crise cardiaque, il avait tellement à donner, il le souhaitait, mais que faire devant la volonté divine.
Je devais leur rendre hommage, même à titre posthume
Ce modeste écrit, est un hommage aux illustres inconnus du Haut Commissariat au Développement de la Steppe, morts en service commandé et qui ont, de leur vivant, participé à l’essor et au renouveau du monde rural.
Si, les modèles d'aménagement intégré, réfléchis et conçus par les cadres du Haut Commissariat au Développement de la Steppe durant les années 1999 – 2006, de l'avis d'éminents spécialistes nationaux et internationaux, ont bouleversé et révolutionné les techniques d'intervention en milieu fragile sujet à la désertification féroce du fait de l'Homme conjuguée à celle d'un climat capricieux; c'est le fait de ces illustres inconnus.
Grâce aux sacrifices, ô combien noble, de ces illustres inconnus, terminé les visions obsolètes d'intervention adoptées auparavant : à savoir les petites interventions sporadiques sans effets et sans résultats sur l'amélioration du cadre de vie du rural, pour lutter contre la désertification et la valorisation du potentiel productif de la steppe.
Si, pour la première fois, les communautés pastorales ont participé à la conception (proposition d’actions de développement et participation à la réalisation des études : les bureaux d’études engagés ont traduit les aspirations des communautés pastorales en projets exécutables) et à la réalisation de projets (par le biais d’entreprises et d’artisans locaux) ; c'est le fait de ces illustres inconnus.
Ce n'est pas l'effet du hasard, ni le fruit de la coopération.
C'est le fruit d'un travail harassant, passionnant de vieux et de jeunes amoureux de leur pays (toutes compétences confondues du chauffeur aux cadres).
C'est le fruit d'innombrables missions à travers l'immensité du territoire steppique et pré-saharien.
C'est le résultat du vécu quotidien des natifs de cette région.
Mariant technicité, expérience, observations, échanges de point de vue, de cette harmonie dans la prise en charge de cette réflexion est née la démarche et la stratégie du HCDS.
C'est aussi, surmonter la peur de l'inconnu générée par la décennie noire.
Nous avons arrêté, avec les illustres inconnus, une approche et une démarche propre à notre région de compétence.
Lors de cette période les pouvoirs publics aidé il faut le dire par la masse colossale d'argent engrangé par la vente du pétrole et du gaz saharien, nous ont permis et encouragé, toujours avec les illustres inconnus, à asseoir une politique de développement intégré durable des zones steppiques.
La démarche participative n’était plus un slogan creux, les communautés pastorales ont participé réellement à la préservation de leur monde rural par la plantation pastorale en propre compte, la mise en défens et/ou pacage différé des parcours.
Certaines communes déshéritées ne disposant d’aucunes ressources financières ont engrangé des recettes par la mise en location de parcours mis en défens – pour la première fois en Algérie - (dispositions réglementaires relatives à la redevance de pacage instaurée par la loi de finances – Article 92 amendé et modifié de la loi de finances pour 1997).
L’irrigation par épandage de crues et de ruissellement (réalisation de ceds de dérivation et de travaux de Conservation des Eaux et des Sols –CES-), les mises en défens, les plantations pastorales ont permis aux éleveurs de bénéficier d’une offre fourragère pendant les périodes de disette et les périodes de production (agnelage et phase d’allaitement).
La multitude d’ouvrages hydrauliques (forages, mares, sources, séguias, djoubs, ouvrages de dérivation des eaux pérennes,…) ont permis :
• La réhabilitation d’oasis et la revivification de l’agriculture de vallées
• La mise à la disposition des éleveurs de l’eau salvatrice dans les endroits les plus reculés et/où l'absence de cette ressource vitale à l'être humain et au cheptel est fortement ressentie.
• La promotion des énergies renouvelables non polluantes, autrefois qui relevait de l’utopie en zone steppique, est devenue une réalité.
L’équipe du HCDS, qui a été à l’origine de la conception, la mise en place de cette l’exécution de ce programme était composée d’une douzaine de cadres disséminés à travers l’ensemble des 32 Millions d’hectares.
Dans ce monde, les illustres inconnus, nous ont montré que l'arrogance, la vanité, l'orgueil, qui sont l'ennemi du cadre du terrain, sont à bannir.
Merci, Allah yarhamkoum.
Pieuses pensées au Docteur Benchiekh Lefgoun Djamel, au Docteur Maameri Abdelkrim, au Professeur Benrebiha Abdelkader (ami de la steppe), au Docteur Redjel Nourredine, au docteur Boukheloua Djamel, à l'ingénieur Mokrani Mokhtar, à l'ingénieur Abdellaoui Smail, à Boulerbah Ahmed, à Azzouzi Lakhdar, à Aissaoui Mohammed, à Lahouati Mohammed, à si Chambi (guide à sidi Makhlouf), à Saifi Ahmed-Salah, à ceux et à celles dont je n'ai pas retenu les noms.

Nous ne vous oublierons jamais, nous porterons aux jeunes votre participation à l'essor du monde rural, votre courage, nous leur dirons que malgré les conditions difficiles de travail (, le cadre Algérien surtout de l'intérieur du pays et du grand Sud est souvent très mal hébergé, ne dispose d'aucun avantage (pas de logement, pas d'avenir, rien absolument rien, je suis un exemple vivant ou si vous voulez mort-vivant de la hogra de l'administration Algérienne), un salaire de misère, ....vous n'avez jamais plié, ............

Publié dans Djamel-soukehal

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B
<br /> Merci Si Djamal de nous avoir éclairé sur le travail colossal fourni par ces braves Hommes.<br />
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B
<br /> Le meilleur salaire est sans doute la belle conscience du travail  utile abnèguement accompli. Si Djamal, vous avez ce coeur de na pas avoir oublié de ceux qui ont donné de leurs<br /> meilleures idées, de leur sueur, de leur bon sens, qui sont partis, avec ce bagage précieuxplein d'honnèteté etd'un savoir indéniable que les générations puissent fructifier. Puissse ce potentiel<br /> inestimable soit leur compagnon dans l'au-delà rétribué au Paradis éternel!<br />
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