Laghouat et ses Potentialités Socio-Economiques( Extraits de "Laghouat, ville belle , rebelle et éternelle" de M.Kazi)

Publié le par MOHAMMED HADJ AISSA

Laghouat et ses Potentialités
Socio-Economiques
 

Laghouat demeure la plaque tournante du tourisme dans le Sud. Sa relative proximité du Nord, 400 Kms d'Alger et son voisinage des premiers Grands Ergs en fait la principale porte du Sahara

C'est là, en effet, que se retrouvent les touristes provenant des quatre points du globe, pour continuer des itinéraires nommés découvertes, exotiques, surprises agréables, etc…Cependant, malgré ses multiples pôles d'intérêts, les visiteurs lui confinent le simple rôle de lieu de transit Pourquoi ??

C'est, il faut le reconnaître, dû essentiellement au manque en infrastructures d'hébergement. Un seul hôtel "Le Marhaba" avec ses 48 chambres.

L'on conçoit donc que ce n'est qu'en dotant la ville, en au moins deux hôtels à grande capacité d'accueil que Laghouat arrivera à faire mieux connaître ses atouts touristiques et historiques.

En effet, après avoir longé et parcouru toute une série de petites montagnes pierreuses, couleur de miel, la route arrive au lit de l'oued M'zi, d'une largeur impressionnante où coule, tantôt un filet d'eau, tantôt un fleuve déchaîné.  Le lit de l'oued M'zi est enjambé par un pont à tablier métallique d'une longueur de 250 mètres, édifié en 1920.

C'est de cet endroit, en juin 1853, qu'Eugène Fromentin, peintre et écrivain découvrit la ville de Laghouat et fit cette description, digne de son pinceau :

"Je sentais qu'El Aghouat était là et qu'il ne me restait que quelques pas à faire pour le découvrir".

Laghouat est bâti sur deux rochers qui émergent d'une plaine, s'étendant au loin vers le Sud, et sur la rive droite de l'oued M'zi. Un canal dérivé du lit de l'oued qui prend naissance à l'endroit connu, sous l'appellation de la prise d'eau passe entre les deux rochers, et après avoir arrosé les jardins de l'Oasis Nord, va irriguer les jardins de l'Oasis Sud, séparant ainsi la ville en deux quartiers, le quartier de l'Est habité par les Oulad Serguine et le quartier de l'Ouest habité par les Ahlafs.

Entre les deux rochers existe une palmeraie splendide, verdoyante, radieuse, sillonnée par des ruelles étroites, tortueuses, ombragées, avec des séguias où circulait une eau claire, limpide, ruisselante, désaltérante.

Laghouat doit sa fondation à deux groupes d'habitants : El Ahlafs et les Oulad Serguine, qui relèvent tous deux des Beni Hillal. Laghouat puise son appellation du pluriel de Ghout qui signifie : maison entourée d'un jardin verdoyant.

Son histoire comprend diverses phases d'un intérêt certain, dont celle inhérente à sa résistance à la pénétration de l'armée coloniale. C'est ainsi qu'en 1852, la France a-t-elle jeté son dévolu sur Laghouat, pour en faire une garnison militaire et une base arrière aptes à faciliter son expansion vers le Grand Sud, voire même vers l'Afrique.

Devant la résistance farouche des combattants et les pertes causées à l'ennemi, suite à des attaques répétées et les incursions successives durant les six mois de résistance, qui prirent fin avec l'assaut meurtrier du 4 décembre 1852 s'est confondu avec horreur et le génocide.

L'artillerie de l'ennemi qui eut raison de la lutte héroïque des assiégés, allait raser la ville, pousser les femmes et les enfants à une fuite éperdue à travers le désert et permettre la capture de 300 moudjahidines.

Ces derniers, on s'en souvient toujours à Laghouat, étaient une fois sauvagement torturés, mis dans des sacs et brûlés vifs. Leurs tombes, ainsi que celles de 2.500 martyrs de cet assaut meurtrier, demeurent de nos jours à "Kaf El Moudjahidines", près du pont de l'oued M'zi, à l'entrée Nord Est de la ville, un lieu de pèlerinage.

Cette bataille a légué une grande fierté qu'on peut encore lire dans les regards des vieux. Les généraux Bouscarin, Pelissier, Yusuf, Pein, Bessierie, le Commandant Morand et les milliers de soldats l'ont payé très cher.



Publié dans MAHMOUD KAZI

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K
<br /> Tout cela est bien décrit de la maniére la plus  exhaustive dans le livre de notre ami Amine Lotfi Soukhal " le dernier jour du reste de la vie "  un livre de chevet  plein<br /> d'enseignements  à mettre entre toutes les mains qui veulent connaitre l'histoire dee cette ville sujette aux contrevérités que certains voudraient coute que coute nous imposer comme la<br /> vérité absolue .<br />
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M
<br /> <br /> le mieux c'est de nous sélectionner quelques extraits que nous pourrions publier pour compléter<br /> <br /> <br /> <br />