Adieu, si Hadj Aissa Bensenouci !
Hadj Aissa Bensenouci, autre figure emblématique de Laghouat
Nous fait ses adieux
A l’heure où nous quitte pour jamais l’un de nos valeureux pères, l’un des derniers de sa génération Hadj Aissa Bensenouci, je tiens à lui rendre tout l’hommage qu’il est en droit d’attendre de nous.
Si El-Hadj a débuté très jeune dans le métier de la boulangerie, c’est l’un des tout premiers de la ville, en tout cas je l’ai toujours connu dans ce métier depuis mon plus jeune age. Nos parents nous envoyaient chez lui, dans la boulangerie située tout près du « Bureau Arabe » sous les préaux, à proximité de la « place des oliviers ». Nous allions, chaque matin, dans sa boulangerie, pas pour acheter le pain (qui était destiné aux seuls européens) mais pour lui remettre la « Koucha » (pain préparé par la mère) afin qu’il le fasse mitonner au four. Sa boulangerie existe encore de nos jours, au même endroit, mais tenue par l’un de ses enfants. La boulangerie, c’est le métier de toute la famille, deux de ses enfants ont pris sa relève depuis qu’il a été victime d’un accident vasculaire depuis plus d’une décennie. Son frère cadet hadj Kaddour l’a accompagné à la boulangerie pendant une grande partie de sa vie.
A force de le voir chaque matin il était entré dans nos vies d’enfants si fortement qu’on lui vouait tout le respect que l’on avait pour nos parents. Il avait, en retour, lui aussi une grande affection pour nous et nous le témoignait souvent par des mots gentils et prévenants. Il avait la voix très forte et le rire facile à tel point que l’on entendait à plusieurs dizaines de mètres du lieu où il se trouvait. Il était très gentil mais sévère quand il le fallait pour réprimander tout acte ou comportement sortant des règles de la morale sociale. Nous l’aimions comme on pouvait aimer l’être le plus cher mais nous le craignions également comme nous craignions nos parents ou nos maîtres. Il participait à notre éducation et nous considérait comme ses propres enfants.
Si El Hadj Bensenouci, une figure emblématique de la ville de Laghouat nous quitte après avoir enduré, des années durant, les pires souffrances de la maladie.
Nous prions Allah le tout-puissant que ces souffrances aient pu expier tous ses pêchés afin qu’il puisse rencontrer son créateur blanc comme neige. Qu’Allah le fasse entrer dans sa grande miséricorde, lui pardonner tous ses pêchés et le gratifier du paradis qu’il a promis aux croyants.
Que mon frère Boubekeur, trouve dans cet hommage fait à son regretté père, une marque de l’amitié qui nous lie depuis les années de lycée.
Adieu, si El Hadj Aissa, vous étiez également notre père !
Posté par Laghouati le 27 Janvier 2009
J'ai reçu de mon ami boubakeur , fils du défunt, un rectificatif que je publie ci-dessous:
"Je tiens tout d'abord à te remercier vivement pour l'annonce du décès de mon père rahimahou Allah sur ton blog.Il y a lieu cependant de la corriger car il s'agit de Bensenouci Senouci, Aissa étant son père à lui dcd en 1973."
Courage et bonne continuation.
Amitiés.
B.Bensenouci.