HOMMAGE POSTHUME A SI ALI MERAD-PAR D.SOUKEHAL-

Publié le par LAGHOUATI

Inspiré par l'interview de Monsieur Ahmed Taleb Brahimi accordé au quotidien national El Watan au sujet de Monsieur Ali Merad, je reprends ma participation Méprise, en hommage posthume à cet illustre inconnu Laghouati (très peu connu par les Laghouatis de notre génération surtout).

 

Mon avis sur l'article :

Un excellent article ....pourquoi ? Pour la simple raison que nous les Laghouatis on ne connaissait pas ce personnage savant et émérite.

Dire qu'il avait refusé la grève (il y a quelques temps, c'était signer son arrêt de mort, il serait traité par une frange de la société comme ayant eu un comportement indigne durant les années de la révolution).....

Les intellectuels que nous sommes ....assagis et compréhensifs ...Nous ne regardons pas de la même manière que nos prédécesseurs qui tiraient sur tout ce qui bouge...

Il y a quelques temps, traiter quelqu'un de harki, de collabo, de ....était chose courante .....

Nous sommes plus compréhensifs....Nous savons différencier entre le bon grain et l'ivraie .....

L'article ou plutôt l'interview est venu au bon moment ....la vision est beaucoup plus claire ....Il était un moudjahid du savoir ....

 

Ben bella sans niveau intellectuel a fait beaucoup de mal à l'Algérie ...il n'aurait jamais dû s'en prendre aux intellectuels ....

 

Boumédienne s'est fait aider par les Dafistes pro-français....Ceux qui s'étaient opposés à lui ont trouvé la mort , certains ont été mis aux cachots ....deux poids deux mesures ....

Nous devons lui rendre hommage....Cet interview est un document historique ....Il faut le garder (je les copier/coller dans l'intention de le garder comme document historique).....

Je vais reprendre une participation que j'avais écrite sur les intellectuels Laghouatis (pendant la guerre d libération) que j'avais titré " méprise "" ....enfin....je pense que cet interview est porteur d'espoir ...Monsieur Taleb est un ancien Moudjahid ....

 

Méprise

 

سورة التوبة - سورة 9 - عدد آياتها 129

وَمَا كَانَ الْمُؤْمِنُونَ لِيَنفِرُواْ كَافَّةً فَلَوْلاَ نَفَرَ مِن كُلِّ فِرْقَةٍ مِّنْهُمْ طَائِفَةٌ لِّيَتَفَقَّهُواْ فِي الدِّينِ وَلِيُنذِرُواْ قَوْمَهُمْ إِذَا رَجَعُواْ إِلَيْهِمْ لَعَلَّهُمْ يَحْذَرُونَ 122

 

Il n'incombe pas aux croyants de s'engager en masse. Pourquoi des groupes choisis parmi toutes les tribus ne se mettraient-ils pas à l'écart en vue d'approfondir leur religion et de mettre en garde leur communauté une fois que ses membres seront revenus auprès d'eux ? Ainsi resteraient-ils sur leur garde! 122

 

L'idée m'était venue après avoir lu et relu ce verset 122 de la sourate L'Immunité ou Le Repentir, de démystifier certaines idées préconçues quant à la notion de Moudjahid prônée par les algériens.

J'ai murement réfléchi avant de vous faire part de mes conclusions et de ma vision des choses.

J'ai pesé le pour et le contre. J'ai tranché en faveur de cette analyse profonde et respectueuse des dispositions du saint Coran.

Les intellectuels se doivent d'écrire l'histoire. Il ne faut plus attendre.

Nos parents (qui ont participé à la révolution) dans leur majorité analphabètes et qui ne connaissaient que des bribes du Coran, qu'ils interprétaient d'ailleurs à leur manière, sont certes des acteurs importants, ne pouvaient s'arroger le droit de dire qui était Moudjahid et qui ne l'était pas. De même que pour les commissions instituaient à cet effet.

Les commissions ont été induites en erreur par les marsiens (….Mais le problème le plus grave était leur contact avec certains éléments des wilayas qui recrutaient sans autorisation des jeunes gens que les populations appelés les '' marsiens '' pour gonfler leurs effectifs ….Monsieur Abderrahmane Farès dans son livre la cruelle vérité Mémoires politiques 1945-1965 page 138) et par certains imbus de leur personnalité.

Issu d'une famille dite révolutionnaire, je me suis dit qu'en mémoire de mes parents, des martyrs, des moudjahidines, je me devais d'éclairer les jeunes sur une méprise de l'histoire. Une méprise qui se continue dans le temps. Pire chacun va, de son interprétation, même si elle est entachée de faux et de mensonges.

Beaucoup d'intellectuels algériens ont été victimes d'une incompréhension et se sont vus affublés de personne au comportement indigne pendant la révolution.

Ce qui est valable pour certains, ne l'est pas automatiquement vrai pour d'autres.

Pour beaucoup d'entre nous, le Moudjahid est celui qui a participé à la révolution 1954-1952, au Djebel, dans la ville et/ou dans le monde rural.

Et aussi, celui qui est bénéficiaire de la pension.

Les autres, c.à.d. tous les autres sans exception sont soit des collabos, des harkis, des indifférents, des opportunistes, des teneurs de bâton au milieu.

Ce qui est faux pour les porteurs de savoir en relation avec les recommandations divines citées dans le verset 122 de la Sourate Ettouba (L'Immunité ou Le Repentir).

Les porteurs de savoir sont considérés comme des Moudjahids, si on revient aux dispositions du verset et doivent être considérés ainsi.

Nous devons les considérer donc comme des Moudjahids.

L'Algérie postindépendance avait besoin de personnes formées. Qui les formera à votre avis ? Ce sont les instituteurs lettrés de l'époque qui se chargeront de cette mission très délicate, très passionnante et très révolutionnaire.

Imaginons en 1962, un peuple totalement analphabète…..je vous laisse le soin de deviner la situation du moment.

Khider, secrétaire général du Bureau politique lui avait compris en 1964, je cite Monsieur Abderrahmane Farès dans son livre la cruelle vérité Mémoires politiques 1945-1965 page 143 '' Après ces élections, certains '' révolutionnaires '' se sont étonnés bruyamment de me voir figurer parmi les élus. Khider, secrétaire général du Bureau politique, tint à célébrer publiquement les vertus du militant Farès qui, selon lui, a été meilleur artisan de l'indépendance que certains maquisards galonnés (article du Monde du 11 juillet 1964) '' (sic).

 

Cet écrit est un hommage posthume aux gens du savoir.

Ceci est un hommage particulier que je réserve aux dispensateurs du Coran et du savoir nos premiers instituteurs.

À ceux qui luttaient à leur manière pour l'indépendance du pays et qui devaient préparer l'avenir.

Pour que nul n'oublie leurs sacrifices, rendre hommage aux illustres personnages, n'est que justice dit-on ….C'est dans l'ordre des choses …je dirais plutôt une obligation ….

Rendre hommage aux instituteurs que j'avais tant aimés….à qui j'avais éprouvé tant de respect et de dévotion …...n'est pas chose aisée…je n'arrive pas à trouver les mots qu'il faut….les adjectifs ….Les superlatifs ….

En période de guerre ….nos parents, révolution oblige, s'étaient vus contraints éloignés de leurs enfants …Les enfants que nous étions ….s'attachions à nos premiers instituteurs ….qui alliaient l'arabe et le français….

Nous devons rendre hommage aux prestigieux personnages par la baptisation d'écoles, de collèges et de lycées en leurs noms.

Je cite Messieurs les Moudjahidines du savoir : Messieurs Rabiai Mustapha, Lachkem Abdelkader, Abdelaziz Lalmi Belhadj, El Hadj Kada Ahmida ….

 

J'ajoute  à cette liste Monsieur Ali Merad l'illustre inconnu Laghouati.

 

Et, je vous laisse continuer la liste…des dispensateurs du Coran….

 

DJAMAL SOUKEHAL

 

Publié dans Djamel-soukehal

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A
Si Djamal, je vois que le sujet vous tient à coeur et que, comme toujours, vous abordez vos sujets avec passion. Ne changez rien. Je voudrais vous inviter, pour une approche plus documentée du sujet, à lire un petit livre magistral du regretté Cheikh Abdellatif Soltani, Allah yarahmou. Son titre: "Sihâm al Islam". Il doit se trouver en bibliothèque.
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