Si Bachir "la suisse" , on ne peut cesser d'en parler.

Publié le par LAGHOUATI

Encore une de nos illustres Laghouatis qui continue à connaitre l’occultation malgré tout ce qu’il a accompli comme œuvre gigantesque pour la ville, le sport local et la jeunesse. Il s’agit de si Bachir « la suisse » que nous connaissons un peu mieux depuis que son fils Mohamed Tahar nous a envoyé une biographie assez conséquente sur celui qui peut-être considéré comme le véritable pionnier des sports collectifs et de gymnastique à Laghouat.

Un homme très simple, un éducateur hors-pair , un homme respecté de tous petits et grands et dont je garde un souvenir impérissable . Toujours le premier à vous dire le bonjour ,à s’inquiéter de la santé d’un tel ou d’une telle, à répondre à vos sollicitations. Il était notre voisin de rue et je le voyais quotidiennement , il était toujours bien habillé à la mode européenne , toujours d’aplomb et l’allure du sportif qu’il a toujours été malgré l’avancée inexorable de l’age et de la vieillesse.

Je revois les beaux moments de vrai plaisir que nous passions tout enfants à suivre tous les soirs les parties de volley ou de basket dans la cour des 3 S.

Tous les riverains du siège du club présidé par si Bachir  , grands et petits vers le petit stade aussitôt sortis de leur travail ou leur école. C’était une vraie ruée vers « dar el peyrete » comme on disait . Les joueurs étaient des gens comme vous et moi pendant la journée : lycéens, commerçants, fellahs,fonctionnaires, enseignants. Mais une fois sur le terrain ils deviennent des stars qui nous emerveillent par leurs prouesses et leurs belles envolées nous laissant tout emerveillés  de tant beauté du geste. Nous étions tout ébahis devant les paniers de si Messaoud Chettih qui, de très loin , arrivait à marquer ses paniers à trois points. Si Messaoud , malgré son age avancé comparé à tous les autres joueurs et avec une petite bedaine qui lui va à merveille, était très respectueux de si BACHIR et était toujours aux ordres du Maitre, lui obéissant en tout . Nous sortions de l’école ou de la medersa, hauts lieux de l’éducation et de la culture certes, mais c’est dans la cour de si Bachir que nous rencontrions tous les grands preceptes moraux qui nous sont enseignés tels que le respect, la discipline , l’ordre   

Nous sortions tous les soirs ravis à l’extreme du spectacle fourni par des joueurs talentueux qui auraient pu avoir une belle carrière s’ils l’avaient voulu et s’ils n’étaient pas tenus , pour certains, par les contraintes familiales ou professionnelles.

Je pense à tous ces jeunes ayant atteint aujourd’hui la soixantaine et même plus pour certains d’entre eux ou décédés pour quelqu’uns : Bensalem Tahar,  Khalifa Madani, Nouioua Ali , Hassan Brahim, Bey Bachir et son frère Boudjemaa,  Saouli Ahmed et ses deux frères Allal et Mohamed,Djaballah Djelloul,Hadj Aissa Mustapha et son frère Abdelhamid, Khalifa Mohamed tahar, le fils de hadj Bachir, si Maamar ….

Parmi les joueurs qui nous ont quittés Allah yarhamhoum je peux citer : Chettih Messaoud, Bensalem sid ahmed, Nouioua Zaanoun,Hassan Kouider, Hassan Bachir..

Nous assistions grâce à eux à des parties palpitantes , très disputées mais toujours empreinte d’une grande sportivité et du respect mutuel. Les joueurs taient très attentifs à prononcer un mot quelque peu déplacé parce qu’ils risquent le renvoi pur et simple du Maitre des lieux si Bachir qui se montrait intransigeant en pareil cas . Si le manquement était trop « gros » le joueur fautif peut être sanctionné plus lourdement , il est interdit de jeu pendant plusieurs jours et il peut arriver que l’accès même du stade lui est interdit .

 

Allah yarhamek ya si El Bachir ,Vous avez été un modèle dans tout et vous avez participé grandement à la formation tant sportive que civique de plusieurs générations de jeunes et de moins jeunes ,dans le cadre des grands principes moraux et civiques hérités de nos anciens .

Merci à votre fils Mohamed Tahar qui nous a gratifiés de votre biographie qui nous a permis de mieux vous connaitre et de vous aimer encore plus.

 

Mohamed Hadj Aissa

Publié dans NOS VÉNÉRABLES AINES

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K
<br /> Personnellement cela fait un bout de temps<br /> que j’ai compris que notre société a perdu ses valeurs, nous vivons de plus en plus dans un monde ingrat qui ne reconnait plus le mérite de ses ainés.<br /> <br /> <br /> Qu’est ce que ça peut couter aux instances<br /> de la ville ou à l’observatoire de Laghouat (nouvellement créer) de consacrer un tournoi  à la mémoire de tous ceux qui ont contribué au développement<br /> du sport ou de la culture au sein de notre ville en invitant par exemple leurs proches, cela ne peut que leur faire plaisir et prouver au moins  qu’on<br /> a un brin de reconnaissance envers ces gens vivants ou disparus.<br /> <br /> <br /> Krim. <br /> <br /> <br />  <br />
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