Ces laghouatis que j’ai eu le plaisir de côtoyer (10) par M.S.Lamara

Publié le par LAGHOUATI

Ces laghouatis que j’ai eu le plaisir de côtoyer (10)

Les Morsli de la cite Gourine : plus que des amis, des frères et sœurs… Des voisins doux et prévenants

Par Mohamed-Seddik LAMARA

602314_717566921601768_1078437669_n.jpg1452518_705840722774388_1027625162_n.jpg


 Dans l’exil, Il est des voisins qui, en nous accoutumant à leur sollicitude spontanée, à leurs égards fraternels et à leur généreuse magnanimité, parviennent  à remplacer  le vide occasionné par l’éloignement de nos parents. Les Morsli de la cité Gourine, sont de ceux la. Notre très tendre ami  Djamel Abdenasser Soukhal a, magistralement, confirmé dernièrement dans le blog pareilles vertus si bien vantées à l’endroit des ouleds Naïls parmi lesquels il a retrouvé, à Djelfa, où il vit depuis longtemps, plus qu’une famille, une tribu, a-t-il affirmé. Bel hommage corroborant les recommandations de notre prophète Mohamed (QSSSL) qui, questionné sur les principes du voisinage a dit : « Djibril (alayhi essalam), m’a tellement répété dans son message les égards dus au voisinage que j’ai cru que le voisin n’ait eu quelque droit à hériter son voisin.» Un droit d’héritage ? Certainement ! Aucunement en ce qui concerne les oiseux biens matériels – l’envoyé de Dieu l’a compris mieux que quiconque pour nous le laisser sous-entendre - ; les legs que pourraient avoir en commun les voisins, prennent, ici, une dimension hautement spirituelle : le partage d’une cordialité authentique, le maintien d’une prévenance à toutes épreuves et la défense de l’honneur commun. Là est, en effet, le ciment qui consolide la société, un « agrégat » ayant inspiré cet autre hadith : « le musulman vis-à-vis du musulman est comme ce solide bâti de maisons se soutenant les unes les autres. »

Ces legs inestimables, ma famille les a, en commun,  étrennés durant près d’une décennie et demie à Laghouat avec celle des Morsli et les autres habitants du quartier.  Le Jour où nous  nous apprêtions à déménager, les voisins, tous les voisins pris de court par la décision de notre subit départ, ont accouru chez nous pour nous exprimer des adieux et surtout leur peine de se séparer de nous. En haies inconsolables, femmes, hommes et enfants étaient là pour des adieux difficiles à formuler, tant avions nous partagé, alternativement, les jours fastes et néfastes que le destin se plaisait à composer dans l’existence. La veille du voyage, Atallah et moi, sa femme et la mienne, nos enfants et les leurs, avions, jusqu’à l’aube, dressé un « bivouac » pour nous remémorer les moments les plus marquants de notre plus qu’irréprochable voisinage. Attalah m’apprit, la gorge nouée, que lui aussi allait être contraint à un exil à Hassi Messaoud : « ainsi aurons-nous à partager un surcroit d’éloignement », m’a-t-il confié sur un ton badin. Nos épouses sous la treille éclairée d’une lumière blafarde, « hoquetaient » de chagrin dans une pénombre ajoutant un indicible air de tristesse à ces durs moments de séparation. Les enfants quant à eux, Sara et Amel, Hamza et Nazim, se plaisaient à se rappeler, en s’esclaffant à gorges déployées, leurs innocentes facéties et les pardonnables tours qu’ils se jouaient entre eux comme celles que leurs fournissaient les homériques scènes ramadanesques de « zegue ettir ». Les Morsli de la cité Gourine : plus que des amis, frères et sœurs… Des voisins doux et prévenants. M.S.L

 

 

Publié dans Med Seddik LAMARA

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> nass bekri galou " Un bon voisin vaut mieux qu'un parent élogné"<br />
Répondre
S
<br /> Les Morsli sont apparentés à ma douce moitié....une noble famille Laghouatie ....les Banou Ziane (originaire de Tlemcen) ...quand j'habitais Bois de Boulogne (Snowber), chez mon feu père ....ils<br /> étaient mes voisins .... <br />
Répondre