Un hommage a été rendu à Samia Boucherit, lundi...

Publié le par LAGHOUATI

Article posté par notre ami Hamza AMEUR

 

Un hommage a été rendu à Samia Boucherit, lundi...

El Watan

Edition du dimanche 17 décembre 2017

Santé

Dr Samia Faïza Boucherit victime de l’attentat du 11 décembre 2007

Un vibrant hommage de la communauté médicale au CHU Mustapha

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Victime de l’attentat terroriste ayant ciblé, le 11 décembre 2007, le siège de l’ONU à Hydra, Dr Samia Laïza Boucherit a eu droit à un vibrant hommage à sa mémoire, lundi dernier, à l’occasion du dixième anniversaire de cet événement tragique.

 

L’amphithéâtre du service de chirurgie, dont le bloc chirurgical, le CCA, porte désormais le nom de Samia Boucherit, était archicomble. Ils sont nombreux ses amis(es), les membres de sa famille, les chefs de service, les praticiens qui l’ont connue à être venus lui rendre hommage et lui dire encore une fois que la horde terroriste l’avait certes tuée, mais «pour nous tu es toujours là».

 

Un hommage à la dimension de toute sa grandeur et son engagement dans le métier qu’elle a choisi, celui de sauver des vies, a lancé d’emblée son collègue, Dr Benhadid, qui est revenu longuement et avec beaucoup d’émotion sur ce jour fatidique, quand Samia a manqué à l’appel.

 

Pr Zohra Imessaoudène, chef de service et initiatrice de cet événement, dont l’émotion était à son comble, espère, quant à elle, que «son souvenir reste vivant dans les cœurs de ceux qui l’ont connue et appréciée et puisse son exemple être une éternelle source d’inspiration pour les générations montantes de médecins».

 

Et à une dame membre de sa famille d’enchaîner : «C’était une dame d’exception, elle a contribué activement au développement de la chirurgie en Algérie.

 

Samia restera vivante dans les esprits et les cœurs. Elle est partie avec la satisfaction du devoir accompli.» Des témoignages poignants de ses collègues et amis(es) ont réveillé de profonds et malheureux souvenirs qui ont marqué toute une génération faisant partie de l’assistance. Pr Fethi Merad, chef de service à l’hôpital de Bab El Oued, plutôt sobre, évoque la défunte avec beaucoup de fraternité. «Nous avons fait nos études ensemble. Cet hommage est pour moi un combat contre l’oubli.

 

Un sentiment prémonitoire m’avait envahi ce jour-là. J’ai eu cette sensation et cette même odeur lorsque j’ai perdu ma mère. C’est une mort injuste d’un être cher. Et là j’ai perdu ma sœur», a-t-il lâché.

 

«Dr Samia Boucherit est toujours parmi nous à travers ce qu’elle a laissé comme souvenirs et sa contribution à la formation», a déclaré, ému, le directeur général du CHU Mustapha Bacha, Abdeslam Benana, soulignant que d’actuels chefs de service ont été formés par la défunte. Il a, en outre, considéré que l’hommage auquel cette dernière a eu droit «est le minimum requis», eu égard à sa contribution à la discipline de chirurgie générale, rappelant l’hommage rendu il y a une année à celui qui fut le directeur de recherche de la défunte, Pr Bachir Mentouri.

 

«Nous tenons à marquer notre reconnaissance pour l’apport des anciens à l’édification du système de santé et à contribuer à la préservation de leur mémoire», a-t-il souligné. Son confrère et ami, Dr Belhadj, directeur des activités médicales et paramédicales au CHU, a tenu, de son côté, à mettre en avant les qualités humaines et les compétences professionnelles ayant distingué la défunte.


«Elle nous a accompagnés dans les moments difficiles», a-t-il rappelé, en faisant référence aux années de terrorisme, les catastrophes naturelles de Bab El Oued et Boumerdès.

Née en 1951 à Laghouat, issue d’une famille révolutionnaire, la défunte avait entamé ses études à la faculté de médecine d’Alger en 1971 et obtient en 1978 son diplôme de docteur en sciences médicales, puis celui d’études médicales spécialisées (DEMS en chirurgie générale) en 1983, avant de décrocher celui de chirurgie digestive par voie laparoscopique à l’université Paris-Sud.

 

En 1994, elle décrocha un contrat de travail à Neuilly-sur-Seine, en France, mais une fois rentrée en Algérie, elle a largement contribué au développement de sa spécialité en y introduisant de nouvelles approches, aux côtés des professeurs Bachir Mentouri et Amar Hammad. 

 

Djamila Kourta

 

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